Le management fonctionnel vu par un des plus jeunes arbitres de football

Le management fonctionnel vu par un arbitre de foot

Depuis le mois de septembre 2021, Authenteam compte un petit nouveau dans ses rangs. Loan, 20 ans, originaire de Normandie a choisi Authenteam pour réaliser sa 3ème année d’alternance en Management du Sport.

Il a intégré l’équipe en qualité de gestionnaire de projet.

Sa plus grande passion ? Le sport.

Son plus grand loisir ? L’arbitrage.

Dans cette interview, il nous partage en quoi ce qu’il vit chaque week-end sur les terrains de football peut s’apparenter à du management dit « fonctionnel ».

Management fonctionnel

Photo prise le 14/10/2021, Match des Héros au Stade Vélodrome, Match de charité

 

Quelles sont, pour toi, les clés de la réussite dans l’arbitrage ?

La clé de la réussite ? Il y en a plusieurs… Mais toutes se cachent dans le relationnel avec autrui. Il y a différents degrés de collaboration. En effet, durant un match un arbitre va devoir collaborer avec ses arbitres assistants mais également avec les joueurs et le staff. Il faut savoir s’adapter à son interlocuteur, ce qui peut être très complexe, surtout lorsqu’on n’a que quelques minutes pour le découvrir avant le coup d’envoi.

Comment prépares-tu un avant-match avec le staff ? 

Premièrement, avant le début de la rencontre, il faut réussir à instaurer un dialogue cordial et respectueux avec le staff et les joueurs. L’enjeu est de se montrer à la fois ouvert et professionnel. Plus précisément, il faut, à travers la parole, la posture ou le regard, mettre les bases de la relation et un climat de confiance. En théorie, chacun connaît son rôle et ses marges de manoeuvre, mais il est toujours bon de le rappeler de temps en temps.

Quels problèmes rencontres-tu sur les terrains de football ?

Chaque week-end je suis confronté à divers problèmes que ce soit avec les spectateurs, les joueurs ou bien le staff. Contestations, insultes, pression, il faut savoir résister à cela. Mais je vous rassure, certains matchs se passent très bien !

Comment gères-tu les débordements pendant un match ?

Durant la rencontre, certains joueurs peuvent tenter de remettre en cause l’autorité de l’arbitre. Il est important de ne pas laisser passer de tels comportements. En effet, si l’arbitre l’accepte une fois, c’est la porte ouverte à tous les débordements. C’est pourquoi, toujours dans le dialogue, il faut pouvoir faire comprendre à son interlocuteur qu’il vient de dépasser les limites. Dans certains cas, la parole ne suffit pas et il faut sévir tout de suite. Une nouvelle fois, l’adaptation est la règle d’or dans cette situation.

Quel parallèle fais-tu faire avec le monde professionnel ?

Tout ce que je viens d’exposer précédemment a une résonance avec  le monde professionnel.

En effet, dans toute entreprise, les conflits existent en raison, par exemple, d’une mauvaise communication ou compréhension de l’autre. Il faut pouvoir anticiper et faire preuve d’empathie afin que cela ne s’envenime pas. C’est d’ailleurs notamment dans ce type de contextes (mais pas uniquement !) que nos clients font appel à Authenteam.

As-tu une clé tirée de ton expérience d’arbitre à transmettre à nos lecteurs ?

Faire face à des situations stressantes est également très courant dans le monde professionnel. Par exemple: avoir la pression de son supérieur pour rendre un dossier, une réunion avec tous les collaborateurs importants ou encore un appel téléphonique qui pourrait changer votre carrière. Tous ces éléments font partie de la gestion du stress. Personnellement, avant chaque match, je m’exerce à ce que l’on appelle de la visualisation positive du match : en d’autres termes, je me projette dans différents scénarios de décision que je pourrais avoir à prendre pendant le match. C’est une technique très efficace, utilisée par de nombreux sportifs de haut niveau pour gérer son stress de façon performante.

Quels sont les 3 mots que tu retiens après 5 ans d’arbitrage ?

Si je devais retenir 3 mots… je dirais… communication, empathie et savoir-vivre.

Merci beaucoup Loan : un dernier mot ?

J’aimerais finir avec cette phrase :

« Avant qu’autrui nous comprenne, il faut comprendre autrui. Cela passe par la communication et l’empathie. »