EN Pour une cohésion d’équipe durable

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Vous en conviendrez, la « cohésion d’équipe » est un objectif particulièrement recherché par tout manager conscient de sa mission. Si nous avons tous une idée à peu près commune de ce que recouvre cette expression, je vous propose malgré tout de prendre un instant pour nous arrêter sur cette notion plus complexe qu’elle n’en a l’air.

Revenons à la source de la cohésion

Pour ce faire, prenons un instant pour revenir à la définition du terme cohésion.

Selon le Larousse, le terme cohésion caractérise un « ensemble dont toutes les parties sont solidaires ». Lorsqu’on parle de la « cohésion d’un récit », on décrit un texte dont les « idées sont liées logiquement les unes aux autres ». La « cohésion de la matière », elle, assure « l’intégrité d’un ensemble par maintien entre elles de ses particules ». Enfin, pour un fragment minéral, la cohésion sous-entend la « résistance au cisaillement d’un échantillon de sol en l’absence de contrainte normale ». Autrement dit, une aptitude à la résilience.

En synthèse, lorsqu’on parle de cohésion, on parle donc :

  • De solidarité: ce qui impacte l’autre partie de l’ensemble auquel j’appartiens m’impacte également
  • De liens : chaque élément est relié à chacun des autres membres
  • D’équilibre du système : le système fait en sorte de durer dans le temps (cf la notion d’homéostasie)
  • De résilience: le système est capable de faire face aux difficultés et de les surmonter

Partant de ce constat, on s’aperçoit que la cohésion d’une équipe est un challenge particulièrement relevé qui nécessite une conscience collective, une volonté commune de la cultiver mais aussi … du temps et de la persévérance !

Dans beaucoup d’organisations, le terme « cohésion » s’apparente à un mot valise qu’on utilise une fois l’an, de façon galvaudée, à l’occasion de la « sortie cohésion » de l’année. Partager un barbecue après un karting n’empêche bien sûr en rien le rapprochement des membres d’une équipe. Mais ce type d’activité ne permet certainement pas d’avoir -seul- un véritable impact sur le développement d’une véritable cohésion d’équipe.

Quelques pistes de développement

 Au-delà de ces activités de divertissement (qu’on pourrait assimiler à la partie visible de l’iceberg de la cohésion), il faut impérativement, si on s’est fixé de souder durablement son équipe, effectuer un travail de fond sur les axes successifs suivants :

 Développer la connaissance de soi et donc l’estime de soi : de nombreux conflits au sein d’un collectif  découlent d’une mauvaise estime de soi qui a pour effet d’empêcher l’individu d’être ouvert à l’autre (cf la théorie de l’Elément humain de Will Schutz)

Approfondir la connaissance des autres : découvrir qui est vraiment celui qui est différent de moi. Comprendre ses modes de fonctionnement et donc mieux fonctionner ensemble. Apprécier ses talents.

Développer la confiance entre coéquipiers : étape préalable à toute coopération digne de ce nom.

Pour cela, faire tomber les masques, savoir exprimer ses émotions (pas uniquement en one to one mais aussi en équipe) et accueillir celles des autres.

Favoriser la propension à se donner : individuellement et en équipe, pour l’équipe.

Cultiver l’élan d’aller au-delà de ce qui m’est demandé et me soucier des préoccupations de l’autre et du collectif. En clair, ne pas agir –que- dans son intérêt propre.

-Partager une finalité commune : converger vers un objectif commun, porteur de sens pour chacun d’entre nous.

– Partager des signes d’appartenance : Pouvoir s’identifier collectivement grâce à un emblème ou à une tenue commune. Les forces armées ne rassemblent-elles pas des équipes remarquablement soudées ? Les signes extérieurs partagés comme l’uniforme, le drapeau ou le cérémonial en sont une raison première.

Alors, prêt pour une vraie cohésion ?

Vaste programme, et un peu idéaliste me direz-vous. Peut-être. Mais est-on vraiment condamné à souffrir en équipe ou à ne pas pouvoir s’appuyer en confiance sur ses équipiers ? Du temps perdu ? A vous de juger. Mais avant de trancher, portez juste un regard sur le turn-over de votre équipe, sur le dernier burn-out en date, ou tout simplement sur le temps  perdu que vous passez à parler des problèmes au sein de votre équipe sans jamais parvenir à les résoudre.

Si le développement de la cohésion est un chemin très exigeant, il est à la portée de toute équipe qui s’en donne les moyens. Un accompagnement par une personne extérieure, dont le métier est d’actionner les leviers cités plus haut, est certainement la meilleure solution dans la plupart des cas, au moins pour un premier travail de lancement. Imaginez-vous un seul instant les All Blacks sans leur coach ?

 Pour reconnaitre une équipe dotée d’une forte cohésion, observez : celle-ci fait bloc, se connait, s’écoute, se respecte, se comprend, fait face aux défis ensemble et est, en conséquence, …. hautement performante !

#cohesion, #performance, #coachingdequipe